En résonance avec : Maud Louvrier-Clerc, artiste en développement durable

En résonance avec : Maud Louvrier-Clerc, artiste en développement durable

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Maud Louvrier-Clerc, artiste en développement durable : « L’art donne une manière de comprendre le monde au travers de la sensibilité »

Christian Clot, explorateur

Maud Louvrier-Clerc, artiste en développement durable « Je pense que s’émerveiller de quelque chose permet de donner accès à tout l’univers auquel il est relié ».

© Vincent Gramain

Maud Louvrier-Clerc est artiste en développement durable. Elle utilise sa sensibilité et son émerveillement pour partager son exploration scientifique et poétique du monde. En allant à la rencontre de publics dans les écoles ou les entreprises, son approche « hors les murs » éveille à l’interdépendance et ouvre à l’interdisciplinarité.

Maud, vous vous présentez comme « Artiste en développement durable et chercheuse », qu’est-ce que cela signifie ?

Mon activité artistique découle de mes questionnements, philosophiques ou scientifiques. Je m’interroge et l’art me permet de partager mes réflexions, parfois mes découvertes à travers l’émerveillement.

Mes recherches suivent trois axes : l’identité, l’empreinte et l’interdépendance. En premier lieu l’identité : Qui suis-je et pourquoi suis-je ici ? Quel lien me relie avec mon environnement ? De ces questions est née toute ma recherche sur l’équilibre à travers ma forme fétiche d’équilibre, le carrond, fusion d’un carré et d’un rond, du yin et du yang.

L’identité m’emmène ensuite vers l’empreinte que nous laissons dans ce monde. Une empreinte matérielle au sein des grands écosystèmes : mer, forêt, montagne et une empreinte immatérielle liée à la transmission de valeurs.

La question de l’interdépendance explore enfin le lien qui nous unit. Elle m’amène à des travaux divers comme : l’exploration poétique et citoyenne de l’anthropocène au travers du protocole JEMONDE que je réalise en entreprise ; l’étude des microplastiques et à leur manière de changer la forme des nuages en dialogue avec des scientifiques japonais ; l’analyse des microalgues, premiers organismes vivants sur Terre à l’origine de l’oxygénation des océans en compagnie de lycéens et des scientifiques bretons.

Il y a quelque chose d’organique dans mes questionnements sur notre présence sur Terre : je suis là, avec tout ce qui m’entoure, la place que j’occupe, en faisant partie d’un écosystème vaste que j’aime appeler Gaïa.

Comment faites-vous pour faire évoluer les consciences sur la transition écologique à travers votre art ?

J’utilise l’art comme une porte d’entrée et l’émerveillement comme un moyen de partager, sensibiliser et éveiller les consciences. Je tente de retranscrire ce que je vois, ce que je sens, à travers une esthétique que j’espère poétique et inspirante. Mon intention est d’ouvrir des perspectives, des parenthèses hors du temps sur des sujets sur lesquels on ne s’attarde pas habituellement. Je vais extraire un élément de son contexte comme un grain de sable, une fougère, un nuage afin de proposer au public un nouveau point de vue. Par leur interdépendance au grand tout, ils traitent de sujets importants comme la disparition du sable, la perte de la biodiversité ou l’impact des plastiques sur les écosystèmes. Je pense que s’émerveiller de quelque chose permet de susciter l’intérêt, de pousser à savoir.

Comment faites-vous pour toucher des publics qui ne fréquentent pas les expositions ?

Déjà c‘est une démarche proactive de ma part d’aller à la rencontre d’un public qui n’est pas celui des musées et des galeries. Il fallait que j’aille sur le terrain, dans les écoles ou les entreprises, afin de sensibiliser ce public plus vaste à travers des ateliers pratiques et ludiques au sujet du développement durable.

Il fallait désacraliser et rendre moins anxiogène ce sujet complexe et scientifique.

Cet été, j’ai par exemple collaboré avec Greenstep Projects. J’ai imaginé pour eux un projet Art & Sciences, « Dialogue aquatique « , autour des algues avec 5 lycéens qui n’avaient jamais vu la mer. Ils ont pu observer pour comprendre, dessiner pour identifier, peindre pour aimer et apprendre à protéger. Les sujets que nous avons explorés autour des algues étaient très nombreux : agriculture, alimentation, cosmétiques et pharmacologie. L’art les a plongés ainsi dans des sciences dures telle que la biologie marine et la chimie moléculaire. 

Est-ce que votre travail trouve de la résonnance dans le monde économique ?

Les entreprises ont encore du mal à collaborer directement avec les artistes et préfèrent passer par des agences encore trop peu nombreuses. Artwork in promess est l’une d’entre elles, et notre collaboration m’a déjà permis de travailler sur de très beaux projets avec L’OCCITANE EN PROVENCE et ENGIE.

Pour les collaborations directes, je suis plutôt contactée par des entrepreneur.es. Anne Liauzun, fondatrice de la marque CECANCE, qui conçoit et fabrique des vêtements exclusivement en lin et donc sans matière synthétique est l’une d’entre elles. L’industrie textile est responsable de 35 % des microplastiques présents dans les océans. Anne a ainsi eu un coup de cœur pour une de mes oeuvres « It’s beginning » qui représente un sac plastique immergé dans la mer et dont elle s’est servie comme motif pour l’une de ces Collections nommée « She’s beginning ». C’est une manière très concrète de faire passer un message écologique auprès d’un public féminin déjà sensible à la mode responsable.

Découvrez l’univers de Maud Louvrier-Clerc

Propos recueillis par Véronique Spaletta, agence Communicante

Edito newsletter 5 : Art et émerveillement

Edito newsletter 5 : Art et émerveillement

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L’art d’éveiller les consciences

« La transition écologique, l’imagination collective pour une réalité plus solidaire. » par Caroline Bontemps

© Caroline Bontemps pour agence Communicante

Au détour d’une rue, lors d’un festival, dans les écoles, sur les réseaux sociaux, l’art peut venir toucher en plein cœur ceux qui ne s’y attendent pas et éveiller les consciences sur des sujets de fond comme la transition énergétique et sociétale à venir. C’est notre postulat de départ ! Nous sommes convaincues de la nécessité d’amener l’art au-delà des musées et des lieux d’exposition classiques pour changer nos regards et comportements sur notre environnement.

Avec cette nouvelle édition de Vibrations, nous questionnons le rôle de l’art et de l’émerveillement dans la transition écologique et plus globalement sociétale.

Comment l’art permet-il de prendre conscience de nos fonctionnements actuels ? Pourquoi le beau nous touche-t-il ? Quels rôles jouent les artistes dans cette transition ?

Nous vous proposons de recevoir chaque mardi pendant les 4 semaines à venir les fruits de nos explorations !

Maud Louvrier, artiste en développement durable et chercheuse, utilise sa sensibilité et son émerveillement pour partager son exploration scientifique et poétique du monde.

D’autres sont engagés et transmettent leur passion via Instagram, à l’instar de « Saype » qui propose « des œuvres pour impacter les mentalités, sans impacter la nature ».

Avec leurs ouvrages « Quand la beauté nous sauve » et « Apprendre à voir », Charles Pépin et Estelle Zhong mettent le beau au cœur de leur réflexion.

Chantal Caron, chorégraphe québécoise propose quant à elle, avec sa compagnie « Fleuve | Espace danse » des danses contemporaines en milieu naturel, inspirées de la transition écologique.

Autant de témoignages vibrants à découvrir tout au long du mois de janvier.

Éveillons les consciences, bousculons les codes, grâce à la danse à ciel ouvert, au street art, aux BD, au ciné dans les écoles. Provoquons l’émerveillement grâce aux belles matières, aux sons et lumières pour accélérer la transition écologique et sociétale… comme l’a fait Caroline Bontemps en illlustrant pour nous la thématique de cette édition, que nous vous invitons à découvrir en tête de cet édito. Un grand merci à elle pour cette contribution poétique !

 

Belle lecture à vous et à la semaine prochaine !

Podcast Ondes immersives : Fresque du One Health

Podcast Ondes immersives : Fresque du One Health

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[PODCAST]
L’approche « One Health »: une fresque qui aligne les perceptions

Photo de la fresque du One Health prise pendant l'atelier

© agence Communicante

Comment le concept de One Health éveille-t-il les consciences sur l’agriculture ? La Fresque One Health est-elle un outil de dialogue et de collaboration utile qui peut initier le changement ?

Pour ce nouvel épisode, l’équipe Vibrations communicantes vous emmène à la découverte de la Fresque One Health. Fruit d’un travail collaboratif entre les enseignants-chercheurs de VetAgro Sup* et des experts du jeu, cette cousine de la Fresque du Climat est un outil de compréhension, de débat et de collaboration. Rendez-vous à la Bergerie Nationale de Rambouillet où des enseignants en zootechnie suivent une formation « One Health : observer, analyser, agir » dont l’objectif est d’appréhender une exploitation d’élevage avec le prisme One Health.

Accompagnés de Mariam Godde , vétérinaire et chargée de mission pour l’Institut One Health, les participants ont expérimenté les liens et interconnexions entre toutes les composantes des santés animale, végétale et humaine en créant leur fresque.

Ecoute, dialogue, consensus, désaccord, compromis… vers la construction d’une fresque autour des santés. Vous découvrirez que « One Health » est une approche qui cherche à concilier les différentes perceptions des parties impliquées en les réalignant. Explorez 15 minutes d’immersion d’un atelier qui remet en perspective l’agriculture, l’alimentation et surtout… la santé !

 

* VetAgro Sup – Institut national d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l’environnement – est un établissement d’enseignement supérieur. Il est la fusion de l’Ecole nationale vétérinaire de Lyon, de l’Ecole nationale des services vétérinaires et de l’Ecole nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Clermont-Ferrand.

 

Et si vous avez aimé, nous vous invitons à liker et à partager pour agrandir la tribu !

Par Charlotte JULIEN – agence Communicante, et BKE

On frissonne pour : le MOOC Art et écologie

On frissonne pour : le MOOC Art et écologie

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MOOC Art et Ecologie : une formation en ligne pour découvrir les différentes pratiques écologiques à l’œuvre chez les artistes, de 1960 à nos jours

 

Stravito Vibrations communicantes

MOOC Art et écologie : une formation en ligne proposée par le centre Pompidou.

© Centre Pompidou

Parce que la crise climatique et la transition écologique font désormais partie des enjeux les plus cruciaux de nos sociétés, nous vous proposons d’explorer le sujet de l’écologie dans l’art, à travers le MOOC proposé par le Centre Pompidou.

Un parcours thématique présentant les différentes pratiques écologiques des artistes, de 1960 à nos jours.

A chaque cours une thématique différente. Le premier introduit le sentiment de Nature à l’art écologique (du 19 ᵉ siècle à 1945). Le deuxième, sur l’art du déchet aborde la pratique de récupération et de recyclage. Viennent ensuite l’art de la nature, l’art activiste, pour comprendre comment les artistes ont éveillé nos consciences sur les dérives et les abus de la société industrielle, et l’art du vivant : la biotechnologie, pour examiner les pistes d’amélioration vers une véritable transition écologique.

Nous apprécions particulièrement la diversité des points de vue. Le programme enseigné par des experts, des artistes et des invités est ponctué de quiz, de vidéos et d’activités ludiques pour faire bénéficier les participants d’une approche multiple sur l’art moderne et contemporain avec une vision sur notre monde actuel. À la fin de chaque séquence, un quiz noté est proposé pour vérifier les connaissances que vous avez acquises pendant le cours. C’est très encourageant !

Le petit plus : le module est gratuit et ouvert à toutes et à tous sans prérequis. Disponibles du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023.

 

Inscrivez-vous au MOOC Art et écologie !

 

Tam-Tam : L’expo 10 ans du studio the Feebles

Tam-Tam : L’expo 10 ans du studio the Feebles

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L’heureuse exposition the Feebles du 15 septembre au 8 octobre

Stravito Vibrations communicantes

The Feebles vous invitent au vernissage de leur exposition !

© The Feebles

Du 15 septembre au 8 octobre, The Feebles investit la cale 2 créateurs à Nantes pour une exposition créée spécialement pour fêter les 10 ans du studio. Et nous, on adore !

L’exposition éphémère retrace le parcours créatif d’Anaël MOREAU et de Gaëtan GUERLAIS : le fruit de 10 ans de travail à quatre mains et de plus de 20 ans d’amitié.

 

Une explosion de couleurs

Les deux créatifs ont imaginé un parcours où le public déambulera à travers les différentes œuvres : des fresques murales aux formats généreux, des séries de peintures sur toile, sur papier, mur ou bois, des sculptures, des objets à collectionner ou même à jouer. Un univers coloré pour donner une autre dimension aux formes géométriques qui définissent leurs créations. Pour ressentir et bouger à 200 % !

 

Un retour aux sources

C’est aussi l’occasion de rééditer des collaborations avec différentes marques, collectifs ou artistes locaux avec lesquels les deux artistes ont eu la chance de s’associer depuis le lancement de the Feebles. Une manière de saluer leur parcours et de remercier ceux qui les encouragent depuis le début.

Un lieu inspirant

Ce dixième anniversaire sera célébré dans l’ancienne cale de lancement des chantiers navals de Nantes. Ce lieu permettra d’accueillir les habitués du lieu, mais également les petits et grands curieux, qui, au détour d’une balade touristique, pourront s’arrêter dans cet endroit aussi accueillant que surprenant.

L’exposition est gratuite et ouverte à tous.

Toute l’info sur l’expo, c’est par ici !