#JOB : Assistant(e) RP et E-RP en alternance

#JOB : Assistant(e) RP et E-RP en alternance

L’agence de communication Communicante, est une agence conseil qui accompagne les nouveaux modèles agricoles et alimentaires. Elle évolue au coeur de l’écosystème agricole, avec un lien fort au terrain et avec une connaissance de l’amont à l’aval de la production. L’agence a une véritable affinité avec les sujets nouveaux et complexes de l’agriculture (digital, énergie, biocontrôle, bien-être animal, nouvelles pratiques agronomiques, économie circulaire …) et aime les défricher. Aujourd’hui, Communicante accompagne des interprofessions, des instituts techniques, des agro-fournisseurs, des coopératives, des entrepreneurs ou encore des producteurs fermiers de vente en direct.

Pour nous aider dans notre développement, nous recherchons un(e) alternant motivé(e) et dynamique pour accompagner, au quotidien, notre équipe influence (RP et e-RP) et découvrir le métier passionnant de la communication, de l’amont des projets jusqu’à leurs réalisations.

MISSIONS

Mettre en œuvre et suivre les campagnes RP et E-RP – 80 %

  • Assurer une veille sectorielle et un suivi des plannings rédactionnels pour détecter des opportunités de prises de parole
  • Alimenter les fichiers presse : évolution des contacts, des entreprises, des spécialités…
  • Diffuser et mettre en forme des contenus
  • Être en appui sur l’organisation d’événements jusqu’au reporting et bilan : voyages de presse, conférences de presse…
  • Contacter des médias et leur proposer des angles de sujets
  • Valoriser et analyser les retombées presse : veille, revue de presse, bilan quantitatif et qualitatif
  • Proposer des mécaniques E-RP : identifier des influenceurs, proposer des actions partenariats

Produire des contenus – éditorial – 10 %

  • Proposer des angles de sujets pour les communiqués de presse, suggérer des pitchs médias
  • Rédiger et / ou réécrire des outils presse : save the date, invitations, communiqués de lancement
  • Projets internes : participer à un projet éditorial, organiser et nourrir une veille d’experts

Participer à la vie administrative et d’équipe de l’agence – 10 %

  • Préparer certains déplacements et réunions
  • Participer aux moments d’équipe dont un rdv équipe 1 jour / mois à Derval

RATTACHEMENT

En lien direct avec la responsable RP et éditorial, basée à Rueil Malmaison.

Et en synergie avec le reste de l’équipe, basée au Grand Fougeray et des projets agence.

MOYENS A DISPOSITION

  • Ordinateur portable + frais de déplacements sur justificatifs (hors venue à l’agence)
  • Téléphone portable pro ou perso pris en charge, selon préférence

CONDITIONS DU POSTE

  • Poste 3 jours par semaine à Rueil-Malmaison en bureau partagé / co-working et 2 jours en home-office
  • Temps de travail : du lundi au vendredi
  • Déplacements ponctuels (clients, salons, etc.) France entière, avec régulièrement le grand-ouest et la région parisienne.
  • Durée : contrat de 2 ans à compter de septembre 2023
  • Rémunération légale alternant

CONNAISSANCES / COMPETENCES : niveau BAC+4 et/ou Bac+5

  • Connaissance du secteur agricole et alimentaire, de son écosystème et des médias / influenceurs référents
  • Bonne maîtrise des outils bureautiques (Word, PowerPoint, Excel…)
  • Connaissances de MailChimp, outils de veille presse et base de données presse (Cision…), outils de mapping
  • Aisance rédactionnelle : savoir rédiger de manière simple et précise, rapidement, sans fautes. Savoir créer un style si nécessaire.
  • Anglais, bonne compréhension au minimum
  • Motivation, dynamisme, disponibilité, adaptabilité
  • Sens de l’organisation et rigueur
  • Aisance et bon sens relationnel (travail en équipe, contact freelance et client)

Vous répondez à l’ensemble de nos attentes, nos missions sont ce que vous recherchez et vous faites preuve de curiosité, de bonne humeur et de passion pour les métiers de la communication, n’attendez plus et envoyez-nous votre candidature !

Merci d’envoyer CV, lettre de motivation et tout document qui soutiendra votre candidature Caroline Chadal : caroline.chadal@communicante.fr dès que possible.

#JOB : Assistant(e) chef de projet / communication en alternance

#JOB : Assistant(e) chef de projet / communication en alternance

L’agence de communication Communicante, est une agence conseil qui accompagne les nouveaux modèles agricoles et alimentaires. Elle évolue au cœur de l’écosystème agricole, avec un lien fort au terrain et avec une connaissance de l’amont à l’aval de la production. L’agence a une véritable affinité avec les sujets nouveaux et complexes de l’agriculture (digital, énergie, biocontrôle, bien-être animal, nouvelles pratiques agronomiques, économie circulaire …) et aime les défricher. Aujourd’hui, Communicante accompagne des interprofessions, des instituts techniques, des agro-fournisseurs, des coopératives, des entrepreneurs ou encore des producteurs fermiers de vente en direct.
Pour nous aider dans notre développement, nous recherchons un(e) alternant(e) motivé(e) et dynamique pour accompagner, au quotidien, notre équipe dans l’organisation et la gestion de projets web et print et découvrir le métier passionnant de la communication, de l’amont des projets jusqu’à leurs réalisations.

MISSIons

Appuyer le pilotage et la réalisation opérationnelle des projets de l’agence – 40 %

En lien avec les chefs de projets et la directrice des opérations :

  • Gérer et coordonner le déroulement des projets
  • Piloter les prestataires : tous types de profils confondus
  • Participer ou piloter la production de contenus
  • Assurer la mise à jour des revues de presse, en lien avec l’équipe RP pour quelques clients : tous les mois, envoi d’un reporting complet avec une revue de presse à mettre à jour

Appuyer l’activité de conseil en communication et commercial – 10 %

En coordination avec l’équipe :

  • Comprendre les enjeux de communication et les attendus du client
  • Être en charge des benchmarks, veille et analyses marché lien avec les attentes
  • Contribuer à construire les orientations, conseils et propositions faites aux clients : recommandations, actions, créations

Assurer et restituer des veilles : experts, TV/radio, planning rédactionnel, tendances de communication – 20 %

  • Assurer un suivi des plannings rédactionnels
  • Collecter les kits médias et les mettre à jour
  • Suivre et restituer des veilles : TV/Radio, experts, tendances de communication

Soutenir le Community manager pour les comptes de l’agence et la communication de l’agence – 20 %

  • Préparer et suivre le planning de publication
  • Publier les posts, assurer la modération de base des posts, relayer des publications d’autres comptes (dirigeantes, partenaires, clients, initiatives remarquables … selon lignes éditoriales).
  • Participer à l’élaboration au projet éditorial
  • Participer à la communication de l’agence

Participer à la vie administrative et d’équipe de l’agence – 10 %

  • Assurer la mise à jour et l’alimentation de la base des contacts
  • Préparer certains déplacements et réunions
  • Participer aux moments d’équipe

RATTACHEMENT

En lien direct avec la directrice des opérations et les chefs de projet, basés au Grand-Fougeray.
Et en synergie avec le reste de l’équipe, basée à Rueil-Malmaison.

MOYENS A DISPOSITION

  • Ordinateur portable + frais de déplacements sur justificatifs (hors venue à l’agence)
  • Téléphone portable pro ou perso pris en charge, selon préférence

CONDITIONS DU POSTE

  • Poste 4 jours par semaine à l’agence de Grand-Fougeray + home-office
  • Déplacements ponctuels (clients, salons, etc.) dans le grand-ouest et la région parisienne.
  • Temps de travail : du lundi au vendredi
  • Voiture et permis B indispensables
  • Déplacements ponctuels (rdv clients, salons, etc.) sur le grand-ouest et la région parisienne pris en charge par l’agence
  • Durée : contrat de 2 ans à compter de septembre 2023
  • Rémunération légale alternant

CONNAISSANCES / COMPETENCES : niveau BAC+4 et/ou Bac+5

  • Connaissance du secteur agricole et alimentaire, de son écosystème et des médias / influenceurs référents
  • Bonne maîtrise des outils bureautiques (Word, PowerPoint, Excel…)
  • Connaissances pour administration sur WordPress
  • Connaissances de MailChimp/Sendinblue, outils de veille presse, outils de mapping
  • Bonne maîtrise des réseaux sociaux
  • Connaissances PAO (photoshop, indesign)
  • Aisance rédactionnelle : savoir rédiger de manière simple et précise, rapidement, sans fautes. Savoir créer un style si nécessaire.
  • Anglais, bonne compréhension au minimum
  • Motivation, dynamisme, disponibilité, adaptabilité
  • Sens de l’organisation et rigueur
  • Aisance et bon sens relationnel (travail en équipe, contact freelance et client)

Vous répondez à l’ensemble de nos attentes, nos missions sont ce que vous recherchez et vous faites preuve de curiosité, de bonne humeur et de passion pour les métiers de la communication, n’attendez plus et envoyez-nous votre candidature !


Merci d’envoyer CV, lettre de motivation et tout document qui soutiendra votre candidature à Cécile Jagut : cecile.jagut@communicante.fr dès que possible.

Edito newsletter #2

Edito newsletter #2

Home 5 Catégorie: Actu ( Page 8 )

Communiquer sur l’engagement des chefs : exit les paillettes !

Par Véronique Spaletta et Caroline Chadal © agence Communicante

Enrobage, jolie lumière, produit star, recette de pâtes aux 100 000 vues sur Tik Tok. Ça claque et tout s’emballe. Coup d’éclat ou utile valorisation ? Entre reportages terrain et photos en cuisine, certains chefs nous mettent l’eau à la bouche avec leur sourcing produits bien léché : greenwashing ou engagements réels ? C’est certain, la communication peut tomber dans la marmite de la sur-promesse, dans le bling-bling de la food et nous écarter de l’essentiel.

Mais quand elle est synonyme de mise en réseau, d’émulsion créative, qu’elle permet d’embarquer des acteurs à l’échelle d’un territoire, qu’elle révèle l’engagement d’un chef et en inspire d’autres, n’a-t-elle pas une noble place et un vrai rôle à jouer dans la transition ?

Guillaume Gomez, ex-Chef de l’Elysée et ambassadeur de la gastronomie française en témoigne dans notre grande interview :

« A un moment, on s’est rendu compte que les acteurs ne se parlaient pas ou peu, alors que c’est ensemble qu’il faut changer les choses ! »

C’est aussi tout le sens de la démarche de Laurence Goubet qui a créé l’association « Les Bouillonnantes » à Nantes. Elle explique, dans notre podcast, que chefs et agriculteurs ont d’abord besoin de communiquer entre eux pour agir et aller plus loin dans leur engagement envers l’alimentation responsable.

Révélée au grand public par l’émission Top Chef, Lucie Berthier milite aussi à notre micro en faveur d’un échange régulier entre restaurateurs, clients et acteurs d’autres secteurs pour s’emparer de la transition. Puis la mettre en mouvement.

Et si la communication permet également de valoriser et d’expliquer des démarches de production et de cuisine louables, le pari est gagné !

Raphaële Marchal, journaliste et chroniqueuse food, s’exprime sur ce point dans notre rubrique « ça bouillonne ». Pour elle, les communicants sont devenus de véritables acteurs de la transition qui ont une responsabilité, celle de rester fidèle aux valeurs d’un chef, d’un producteur, sans travestir la réalité.

On vous laisse dévorer ces témoignages succulents et plein de bon sens dans ce numéro 2 de Vibrations communicantes.

Et si vous aimez, on vous invite à liker et partager pour agrandir la tribu !

Véronique Spaletta et Caroline Chadal

Podcast Ondes immersives

Podcast Ondes immersives

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[PODCAST]
Gastronomie & transition : notre rencontre avec la cheffe Lucie Berthier et Laurence Goubet de l’association Les Bouillonnantes

© agence Communicante

Comment par l’assiette et la gastronomie, les chefs engagés éveillent-ils les consciences sur la transition alimentaire ? Comment font-ils rimer transition, communication et cuisine ?

Dans ce deuxième podcast, l’équipe de Vibrations communicantes vous embarque à Nantes dans l’univers du restaurant « Sepia », à la rencontre de la cheffe Lucie Berthier et sa brigade, ainsi que de Laurence Goubet, Fondatrice et Coordinatrice de l’association Les Bouillonnantes qui œuvre en faveur d’une alimentation responsable.

Regards croisés sur leurs perceptions, leurs ressentis et leurs expériences de la transition alimentaire, comme sur leur manière de communiquer auprès de leur public.

Au menu de ce podcast de 20 minutes : engagement, collectif et belles initiatives, de quoi vous donner l’eau à la bouche et agiter vos consciences !

Et si vous avez aimé, on vous invite à liker et partager pour agrandir la tribu !

En résonance avec

En résonance avec

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Guillaume Gomez, ancien chef de l’Elysée « Si la gastronomie française était une équipe, sa capitaine serait l’agriculture »

Guillaume Gomez, ancien chef de l’Elysée

Par Victor Guilbert, Sarah Taleb et Caroline Chadal, agence Communicante – © Laurent Blevennec – Présidence

Guillaume Gomez, ancien chef de l’Elysée, a quitté ses fonctions en 2021 pour devenir le Représentant personnel du Président de la République auprès des acteurs et réseaux de la gastronomie et de l’alimentation. Il nous livre son analyse sans détour sur les grandes transitions alimentaires d’aujourd’hui et de demain.

Quel regard portez-vous sur la transition alimentaire depuis 20 ans ?

Mon rôle, en tant qu’ambassadeur de France pour la gastronomie, est d’accompagner cette transition alimentaire. Consommateurs et professionnels la réclament et la plébiscitent pour aller vers une alimentation plus engagée vis-à-vis de la société, la santé et l’environnement. Les chefs sont les premiers prescripteurs de cet accompagnement, ça passera évidemment par l’assiette et les tendances qu’ils pourront lancer en France comme à l’international.
Cela inclut tout l’écosystème alimentaire, de l’amont avec les semenciers, à l’aval avec les unités de méthanisation pour éviter le gaspillage.

 

Comment la transition se traduit-elle dans l’assiette ?

Commençons par nous poser les bonnes questions ! A chaque fois que je vais utiliser un produit, une technique, un mariage, une assiette, je me demande : est-ce que c’est bon pour moi ? Pour le producteur ? Pour l’environnement ? Si la réponse est « non » à une seule de ces questions, c’est que ça ne va pas dans le bon sens…

Il y a 30 ans, on ne parlait pas de saisonnalité ni de provenance, mais heureusement, ça a fini par évoluer. Aujourd’hui on parle circuit court, local, label, même si on a encore des progrès à faire. Tout cela se traduit par une assiette plus réfléchie et une technique qui est non seulement au service du goût mais aussi au service de la santé et de l’environnement.

 

Quel est votre regard sur notre alimentation ?

Il ne suffit pas de dire que nos agriculteurs sont les meilleurs du monde, les actes d’achat doivent suivre. Il y a quelques années, on pouvait dire qu’on ne savait pas. Qu’on ne connaissait pas suffisamment l’impact de nos achats. On achetait des tomates et des fruits hors saison, des produits qui venaient de l’autre bout de la planète sans trop se questionner. C’est comme fumer des clopes avec les gosses à l’arrière des bagnoles : dans les années 70, ça ne dérangeait personne.

Aujourd’hui on sait que ça a un effet ; et bien l’alimentation, c’est pareil. Quel est l’impact quand vous faîtes entrer dans vos assiettes des produits, selon les différents traitements qu’ils ont reçu, ou alors que vous utilisez certains produits interdits dans notre agriculture conventionnelle ? C’est forcément mauvais pour notre santé et on le paie aujourd’hui.
Quant aux importations, le but n’est pas de dire « ne buvons plus de café et ne mangeons plus de chocolat », le but c’est de dire que les importations ne doivent pas représenter 95 % de notre alimentation !

 

Quelles sont les actions que vous avez menées en tant que chef et représentant de la gastronomie française, en faveur de cette transition ?

Elles sont multiples. La première des choses est de convaincre, ensuite de rencontrer les acteurs qui souhaitent accompagner cette transition et de les aider à se mettre en contact. On s’est rendu compte que les acteurs ne se parlaient pas ou peu, alors que c’est collectivement qu’il faut changer le cours des choses. Aujourd’hui, le but n’est pas de discriminer un secteur et dire que c’est la faute de l’agroalimentaire, de la grande distribution, de la restauration collective ; saluons au contraire les engagements de tous pour avancer dans le bon sens.

Nous avons tous une responsabilité, y compris le consommateur final. Quand vous faîtes le choix de tel ou tel produit, cela a un impact sur votre santé, sur la santé de l’autre et sur l’environnement.

 

D’où vous vient cet engagement ?

Quand vous êtes cuisinier, c’est naturel. Forcément, vous êtes engagé quand vous aimez votre métier. Si je ne sais pas faire pousser une carotte ou élever un poulet, je m’intéresse à ceux qui les produisent et il faut les aider. On a un modèle alimentaire qui est l’un des meilleurs, voire le meilleur, mais il faut accompagner celles et ceux qui le font.
Le rôle de la communication est essentiel pour valoriser ces savoir-faire mais aussi pour contrer les fakes news sur l’alimentation. Dire qu’en faisant du muscle cellulaire en laboratoire, on agit en faveur de l’environnement et de la santé, c’est un mensonge !

 

Parmi tous les publics que vous avez rencontrés, quels sont ceux qui vous semblent être les plus réceptifs, les plus sensibles à ces engagements en faveur de la transition ?

Le plus réceptif est aussi le plus fragilisé : le monde agricole. On ne lui rend pas assez la place qui est la sienne dans notre système alimentaire. Il faut soutenir nos agriculteurs parce que nous, « chefs », sans ces produits, on ne peut pas faire notre métier.

Je le dis souvent : si la gastronomie française était une équipe, sa capitaine serait l’agriculture.

 

En 2050, où va-t-on ?

J’espère qu’on aura réussi à mettre en place les grands chantiers vers cette transition agroécologique et agroalimentaire. La France a un devoir, c’est d’être le chef de file. Nous devons convaincre nos partenaires européens et le reste du monde d’aller vers cette transition agroécologique nécessaire. Pour mémoire, 50 % de ce qui est produit sur Terre n’est pas consommé, ce sont les chiffres de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) ! Remettons du bon sens dans nos actes d’achat et posons-nous les bonnes questions !

Propos recueillis par Victor Guilbert, Sarah Taleb et Caroline Chadal, agence Communicante

Ça bouillonne : Raphaële Marchal

Ça bouillonne : Raphaële Marchal

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« Nous avons une responsabilité : celle de ne pas travestir la réalité. » Raphaële Marchal, journaliste gastronomique

Raphaële Marchal, journaliste gastronomique : « Les communicants sont en capacité de suggérer des idées que le chef entrepreneur n’a pas le temps d’avoir ou n’oserait pas mettre en œuvre seul. »

Par Margot Guillet et Caroline Chadal, agence Communicante© Alix de Beer

Depuis plusieurs décennies, les chefs cuisiniers se sont emparés de la transition vers une alimentation plus durable. Raphaële Marchal, chroniqueuse et journaliste food, amoureuse des bons produits du terroir, fine connaisseuse de la sphère culinaire et des chefs français, le constate au quotidien. Elle nous livre son regard sur leurs engagements, leur prise de parole sur le sujet et la responsabilité des communicants qui les accompagnent à adopter un discours juste.

Dans le domaine de la cuisine, la transition alimentaire est clairement au cœur des préoccupations depuis plusieurs décennies. Les chefs ont cette volonté de progresser dans leur savoir-faire culinaire et d’adopter des démarches plus responsables. Côté pâtisserie, le chemin vers cette pleine transition est plus récent, « les gâteaux, c’est à part ! ». C’est ce que constate Raphaële Marchal, qui a accepté d’analyser pour Vibrations Communicantes les manières de communiquer autour de ce phénomène, tant de la part des chefs que des communicants qui les accompagnent.

 

Acteurs d’une cuisine durable et porteuse de sens

Les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur leur façon de consommer et de s’alimenter. « Les chefs cuisiniers ont dû s’adapter à ces attentes, rendre leurs démarches plus transparentes et apporter davantage de traçabilité sur le sourcing de leurs produits. Aujourd’hui, la cuisine est mise sur le devant de la scène et les chefs montrent les coulisses de leur travail, mais aussi la manière dont ils s’adressent aux équipes. Cela a été une transition fondamentale, qui a été suivie par tous. Les cartes sont aussi repensées en mode anti-gaspi, la collaboration avec les agriculteurs largement réfléchie, l’impact des achats est mesuré. Comme acheter des bêtes entières et valoriser chaque morceau plutôt que de commander chaque matin un cœur de bœuf et quatre côtes de veau… ».

 

Quand la communication révèle talents et engagements

Certains chefs et vignerons n’avaient pas conscience de toute leur valeur ajoutée avant de faire appel à une agence de communication. C’est le constat que fait Raphaële : « Certains ont toujours fait du vin nature par défaut mais n’ont jamais utilisé cette dénomination. D’autres comme Jérôme Jaegle à l’Alchemille ne mesurait pas non plus tout le patrimoine culinaire et de terroir qu’il portait, au-delà de son restaurant ! Il a fallu qu’une agence s’attache à comprendre en détail et valorise toute son histoire ».
La journaliste est conquise par les chefs qui revendiquent une personnalité, un choix. « J’aime bien quand on me dit – j’ai envie de travailler avec des baies du Kenya, même si c’est un peu plus de trajet -. C’est assumé. Et les chefs défendent aussi une autre économie locale. »

Raphaële Marchal voit la com’ d’un bon œil « Énormément de talents n’auraient pas eu l’avenir qu’ils méritaient sans la com. Elle amène certains chefs à exprimer leurs engagements. Et les communicants, par leur regard extérieur et leur recherche de valorisation des savoir-faire, ont la capacité de suggérer des idées que le chef entrepreneur n’a pas le temps d’avoir ou n’oserait pas mettre en œuvre seul. Notamment des dîners à quatre mains pour partager une autre manière de travailler le produit, selon d’autres cultures. Ça me plait aussi de connaître, grâce au travail de communication et d’information, tout ce qui se passe en matière de cuisine à l’autre bout du monde. »

 

Les chefs les plus discrets sont souvent les plus impressionnants

La journaliste met aussi en garde :  » Si la communication a du bon, elle ne doit pas déformer la réalité. Je me suis fait avoir par un chocolatier qui revendiquait du Bean to Bar sur un communiqué de presse ; en creusant, je me suis rendu compte que ce n’était pas du tout le cas. Et les chefs cuisiniers qui prennent le plus d’espace médiatique ne sont pas les plus exemplaires ; a contrario, les plus discrets sont souvent les plus impressionnants. Nous avons la responsabilité, en tant que journalistes et communicants, de ne pas travestir la réalité. »

Le rôle des chefs dans la transition alimentaire est incontestable, bien au-delà de l’acte de cuisiner.
Ils deviennent parfois de réels prescripteurs et ambassadeurs portant des messages inspirants pour les générations futures de cuisiniers et de consommateurs. Si les communicants doivent faire preuve de créativité pour mettre en valeur ces démarches, ils ne doivent pas sur-promettre et respecter l’authenticité du travail.

En savoir plus sur Margot Guillet et Caroline Chadal